Premier article de cette nouvelle année scolaire. Bonne rentrée à tous!
A Nice, des manifestants demandent l'acquittement du bijoutier
Le Monde.fr | 16.09.2013A Nice, des commerçants ont manifesté, lundi 16 septembre dans l'après-midi, contre les violences dont ils sont victimes. Huit cents personnes, selon la police, et mille selon les organisateurs, se sont réunies place Masséna avant de se rendre au palais de justice. Ils entendaient soutenir le bijoutier Stephan Turk mis en examen pour "homicide volontaire" vendredi, après avoir tué l'un de ses braqueurs, âgé de 19 ans, qui avait pris la fuite à scooter. Les deux jeunes malfaiteurs l'avaient auparavant frappé à coups de pieds et de poings, lui demandant d'ouvrir son coffre. Le commerçant avait obtempéré et les deux malfaiteurs s'étaient emparés des bijoux.
"Nous
ne voulons pas de récupération politique,
on ne veut pas de banderoles",avait
prévenu, au début de la manifestation, Jean Arin, le président du
syndicat des bijoutiers de la Côte d'Azur. "Le
but est d'éviter qu'un tel drame ne se reproduise", précisait,
de son côté, Bernard Chaix, le président de l'Office du commerce
et de l'artisanat de Nice, à l'initiative du mouvement : "Nous
voulons être entendus par les pouvoirs publics afin qu'on trouve une
solution parce que la sécurité des biens et des personnes est un
droit dans la République."
Dès
14 heures, une armada d'élus, la plupart de la majorité municipale
niçoise, portant l'écharpe tricolore, étaient présents. A leur
tête, Christian Estrosi, le député-maire UMP de
Nice, et Eric Ciotti, député président du conseil général des
Alpes-Maritimes. Tous deux ont réitéré leur "soutien" aux
commerçants venus pour signifier leur "ras-le-bol" face
aux agressions dont ils sont l'objet.
Devant
les caméras, Christian Estrosi a estimé une nouvelle fois que "dans
ce drame, la véritable victime c'est le bijoutier".
A six mois des élections municipales,
aucun élu de gauche n'était présent, tandis que la plupart des
représentants de la droite et de l'extrême droite étaient venus
pour marquer leur
solidarité avec le commerçant. L'ancien maire de Nice
Jacques-Peyrat était également au
rendez-vous : "J'entends souligner la
gravité de la situation en matière d'insécurité dans ce pays. Les
lois Taubira sont extrêmement néfastes."
Certains
manifestants, partisans de la légitime défense, clamaient "pour
la racaille, de la mitraille !". Constatant
la tournure excessive que pouvait prendre ce
rassemblement, les organisateurs de la manifestation ont préféré
quitter les lieux.
A
la tête du cortège qui s'est installé au pied des marches du
palais de justice se trouvait Yan Turk, le fils du bijoutier.
Conservant son calme, le jeune homme s'est déclaré ému par ce
soutien : "Nous
ne sommes pas là pour faire pression
! Ce rassemblement, il faut l'interpréter comme un message
symbolique pour dire'stop'.
On en a assez d'être la cible des braqueurs. Les gens et les
commerçants avaient besoin aujourd'hui d'exprimer leur
ras-le-bol de vivre dans
l'insécurité."
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