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mardi 21 mai 2013

Football (quoique)

Voici un article étudié en classe pour nous rappeler le vieil adage cher au PSG: "Paris est magique".

Au Trocadéro, la grand-messe du PSG vire à l'émeute

Le Monde.fr | 14.05.2013

Voiture calcinée, arrêt de bus vandalisé, cafés saccagés, barrières de sécurité en vrac sur le sol... Un paysage de désolation régnait lundi soir vers 21 heures, aux abords du Trocadéro, à Paris. Le Paris Saint-Germain avait prévu de célébrer son troisième titre de champion de France, obtenu la veille, mais les festivités prévues entre les joueurs et les supporteurs ont tourné court. Cinq petites minutes. A peine le temps pour les photographes de prendre le cliché attendu, avec les stars soulevant le trophée devant la tour Eiffel...

Venue dans un bus à impériale du Parc des Princes, l'équipe parisienne a quitté l'esplanade dès 19 h 37 pour échapper aux débordements qui venaient d'éclater entre une frange du public et les forces de l'ordre. Les footballeurs ont complètement déserté le podium où ils devaient parader, laissant la tour Eiffel disparaître dans les volutes rouge des fumigènes lancés par quelques individus isolés.

La plupart des supporteurs, dans un vaste mouvement de foule, ont reflué, tant bien que mal, serrés les uns aux autres, vers l'avenue Kléber. Cédric et Reagan, 30 ans, reprochent aux dirigeants du PSG d'avoir mal géré l'événement : "C'est parti en vrille, c'était sûr que ça allait arriver... Ils auraient dû organiser ça au Parc des Princes, il y aurait eu un meilleur contrôle, mais là... Regardez, il y a un grand rond-point, ce n'est pas adapté. Des bouteilles ont été lancées contre les policiers, parce qu'ils empêchaient les supporteurs à côté du podium de se rapprocher des joueurs."

Le rassemblement avait été fixé à 18 h 30, plus de dix mille personnes avaient répondu à l'appel du PSG. Mais très tôt, alors que les joueurs se faisaient attendre, des premiers signes de tension devenaient perceptibles. A plusieurs reprises, un speaker a demandé en vain à une trentaine de personnes de descendre de l'échafaudage sur lequel ils s'étaient perchés. "C'est dangereux, il y aura des blessés." Plus tard, une banderole affichant "Liberté pour les ultras" y a même été déployée. Toujours dans l'attente du bus des joueurs, certains avaient même jugé bon de déloger les journalistes de télévision présents sur une estrade, face au podium des joueurs.

"A la base, on n'était pas venu pour avoir des fumigènes ou des bombes lacrymogènes dans la tête. C'était un peu compliqué d'évacuer les lieux, heureusement que je suis un garçon qui court vite...", explique au Monde Balthazar, un lycéen de 16 ans. Un autre Parisien, Baptiste, 20 ans, était venu pour "s'amuser".  "Mais ça a dégénéré, des spectateurs ont commencé à jeter des trucs, des bouteilles, des pétards, des CRS ont ensuite envoyé des gaz lacrymogènes sur tout le monde. Puis des supporteurs sont allés vers la police pour riposter... ", raconte le jeune homme.

"Il y a des gamins quand même, c'est malheureux, mais bon, tous les supporteurs du PSG ne sont pas comme ça", se désolait un père de famille, sur son scooter, maillot du PSG sur le dos. "On redoutait ce genre d'incidents, il y avait plein de mamans qui voulaient aller voir avec leurs enfants de 8 ans, 9 ans, mais elles avaient choisi à l'avance de ne pas venir", ajoutait Helder, un habitant du quartier, qui a observé les événements de son palier.

Vers 20 h 30, des voitures de police ont quitté l'avenue Kléber sous des jets de bouteille et autres projectiles. Les habitants du quartier, eux, ne pouvaient que constater les dégâts. "Ils m'ont cassé deux carreaux, ils ont balancé des chaises et des bouteilles chez moi. On a essayé d'appeler la police une quinzaine de fois, et pas de réponse", déplore une habitante, qui habite au premier étage d'un immeuble, place du Trocadéro. Comme la majorité des personnes présentes, elle pensait simplement acclamer, du haut sa fenêtre, les nouveaux champions de France.

Le PSG espère collectionner les honneurs lors des saisons à venir. Il n'est pas sûr que le club parisien ait de nouveau l'occasion de fêter ces hypothétiques trophées hors de ses murs. "Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG", a ainsi annoncé le préfet de police de Paris, Bernard Boucault.

Adrien Pécout

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