Les
solutions pour ne pas gâcher son panier Amap
Privilégier
le lien direct entre consommateur et producteur est un des premiers
objectifs de ma mission 100% économie collaborative. Direction
l’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne)
de mon quartier pour mettre en application ces bonnes résolutions,
avec un panier de légumes bio par semaine... Mais quand on est
abonné aux pâtes au pesto, pas facile de se retrouver du jour au
lendemain devant les fourneaux. Voici quelques astuces pour lutter
contre le gaspillage les semaines où le maraîcher a de l’or dans
les mains…
Environ
70 foyers s’approvisionnent dans l’Amap près de chez moi, pour
45,50€ par mois, soit un peu plus de 11€ le panier. Xavier,
maraîcher de Sancy-les-Provins (77), livre ses légumes en fonction
de sa production. La quantité récupérée est donc très variable
d’une semaine à l’autre, mais toujours composée de variétés
de la saison. Début septembre, le premier panier que je récupère
déborde: salade, tomates, melon, aubergines, basilic, poivrons,
échalotes… Super, mais je stresse déjà à l’idée de gâcher
tout ça. Dans le lot, il y a des feuilles vertes que je suis
incapable d’identifier.
Après
quelques recherches sur Google images, j’apprends qu’il s’agit
du chou kale, « un chou très ancien, cultivé autrefois dans les
jardins français et tombé dans l’oubli ». Pas très engageant…
J’opte pour la cuisson à la poêle dans du beurre et des
échalotes, recette trouvée sur un site d’astuces culinaires. Un
régal! Pour le reste, je m’abonne au régime simple mais délicieux
tomate-mozza-basilic. Et quand je vois que des légumes sont en train
de dépérir, je les cuits et les garde au frigo, sur les conseils
d’Hélène, un genre de « super amapienne », inscrite depuis 8
ans. Le week-end dernier, il me restait malgré tout une courgette
sur les bras, que j’ai calée entre deux tee-shirts dans ma valise
et emmenée en week-end. Eh oui!, il y a toujours une solution…
Partager
son panier avec ses copains est selon moi le meilleur plan
anti-gaspillage. Nicolas est la seule personne de sa colocation
inscrite dans l’Amap, mais il partage son panier chaque semaine
avec ses 5 colocataires. Une bonne méthode zéro gâchis, en plus
d’être moins contraignante: « On tourne pour récupérer le
panier, donc au final je me rends à l’Amap moins d’une fois par
mois », explique Nicolas.
Moi,
je ne vis pas en colocation, mais j’ai de sympathiques voisins qui
ont longuement hésité à s’inscrire dans une Amap, justement par
peur de gâcher. Je ne mets pas longtemps à les convaincre de
partager le panier. On n’aura peut-être pas assez de légumes pour
la semaine, mais au moins, on ne perd rien !
S’il
vous reste malgré tout des légumes sur les bras et que vraiment,
vous ne pouvez pas vous résoudre à cuisiner davantage, rendez-vous
du côté du « Bon coin de la nourriture », avec Hop Hop Food, une
application disponible sur l’Apple store et bientôt sur Android.
L’objectif d’Hop Hop Food est de permettre aux particuliers de
mettre en ligne les produits qu’ils risquent de gâcher, pour en
faire profiter gratuitement des gens qui en auraient besoin.
Jean-Claude Mizzi, président de l’association Hop Hop Food reste
prudent sur le succès du concept. « Les gens n’ont pas l’habitude
de photographier leurs aliments pour les proposer plutôt que de les
jeter. C’est un long travail de sensibilisation. »
Une
autre solution encore émergente mais pleine de promesses est le
frigo solidaire. Après Marseille, Nantes et Metz, Paris s’est doté
de son premier frigo dans le 18e arrondissement en juin 2017, devant
le restaurant La cantine du 18e. Mieux vaut alors déposer une
recette de cuisine avec ses blettes et autres rutabagas pour tenter
les passants… Quelle que soit la solution que vous adopterez, plus
d’excuse pour continuer à jeter!
Adèle
Bertier www.20minutes.fr
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