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dimanche 26 mars 2017

Le changement d'heure

Qu’est-ce qui justifie (ou pas) le changement d’heure ?

Dans la nuit de samedi à dimanche, il faudra avancer ses montres : à 2 heures, il sera déjà 3 heures. Une modification de rythme souvent décriée.

LE MONDE | 25.03.2016 Par Alexandre Pouchard

Le refrain est connu : « Dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures, il sera 3 heures ! » Le changement d’heure, s’il est habituel pour nous, ne l’est pas dans la plupart des pays du monde. Destiné à économiser de l’énergie, il est majoritairement impopulaire parmi les Français.

Pourquoi change-t-on d’heure ?

Dimanche 26 mars, à 2 heures du matin, il faudra ajouter soixante minutes à l’heure légale, il sera alors 3 heures. Le retour à l’heure d’hiver (– 1 heure) aura lieu le 29 octobre 2017, à 3 heures. Ce changement est conçu pour économiser de l’énergie l’été en profitant des périodes de jour plus longues. Ainsi, une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publiée en 2010 (la dernière disponible sur le sujet) a montré que le passage à l’heure d’été entraînait :
- une consommation d’électricité plus importante le matin, avec notamment un pic à 6 heures (équivalent à 5 heures en heure d’hiver) ;
- une consommation beaucoup moins importante le soir, notamment entre 20 heures et 21 heures (équivalent à la période entre 19 heures et 20 heures en hiver).
Autrement dit, les foyers paient, en moyenne, un peu plus en électricité le matin mais économisent finalement le soir. Pour avoir un ordre d’idée, une heure d’éclairage en moins permet d’économiser environ 10 centimes d’euros.
En 2009 (année prise en compte par l’étude), la demande moyenne en électricité à 19 heures a ainsi été diminuée de 3,5 gigawatts (GW). Au total, l’économie d’énergie cette année-là s’est chiffrée à 440 gigawatts heure (GWh), principalement sur l’éclairage public, l’équivalent d’un an d’éclairage d’une ville de 800 000 habitants, comme Marseille.

Des impacts négatifs ?

Selon un sondage OpinionWay pour Comprendre Choisir, réalisé en octobre 2015, les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %). Seul un peu moins d’un sur cinq y seraient favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %).
Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure. La dernière en date, publiée en septembre 2015, a été réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment lors du passage à l’heure d’été.

En 1997, un rapport du Sénat assurait que « le monde médical [restait] très partagé sur l’existence de troubles imputables à l’heure d’été » mais que « 19 % des médecins [faisaient] état d’une augmentation de la consommation de médicaments et singulièrement de tranquillisants, au moment du changement d’heure, encore qu’aucune étude scientifique ne puisse l’attribuer à ce seul facteur ».
Parmi les possibles impacts négatifs, l’Association contre l’heure d’été double (Ached), qui milite contre le changement d’heure, évoque également « des augmentations des accidents de la circulation ». Elle invoque pour cela des chiffres de… 1976 (après le rétablissement du changement d’heure), affirmant qu’il y a eu 661 morts sur les routes en plus entre avril et octobre qu’en 1975.
Dans son rapport publié en septembre, la Commission européenne, qui a passé en revue plusieurs études sur le sujet, relève des « résultats souvent contradictoires », certains rapports « suggérant que le changement améliore la sécurité routière » grâce à une meilleure visibilité à certaines périodes de l’année et de la journée (comme l’indique une étude écossaise en 2010), d’autres « démontrant une augmentation potentielle des accidents de la route à cause des troubles du sommeil ».

Qui applique le changement d’heure ?

L’impact sur les accidents de la circulation a été un des arguments en Russie pour mettre fin au changement d’heure en 2011. Avant le vote de la loi actant ce retour, en juillet, des députés russes ont cité des rapports médicaux faisant état d’une augmentation des accidents de la route le matin et affirmé que l’heure d’été permanente créait « des problèmes de stress et de santé, en particulier pour les populations dans le nord de la Russie, où les matinées restent noires plus longtemps pendant les durs mois d’hiver ».

En même temps que la Russie, d’autres pays ont cessé en 2011 de changer d’heure, comme l’Ukraine et l’Egypte (où le changement a finalement été réintroduit en 2014). Au total, environ 70 pays dans le monde changent d’heure deux fois par an. Dans certains d’entre eux sous régime fédéral, les Etats ou provinces peuvent choisir de changer ou pas (au Canada ou en Australie, par exemple).

En Europe, le changement d’heure est harmonisé pour l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne depuis 1998, afin de faciliter les communications et les transports.


Le lien vers l'article complet des Décodeurs est ICI.

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