Du partage à tous les étages
TENDANCE
- De nouveaux immeubles développent les espaces partagés pour
mieux vivre ensemble.
Bien
heureux sont les résidents du Machu Picchu! Non, pas ceux de
l’ancienne cité inca mais les habitants d’une résidence à
espaces partagés, située à Fives. Dans ce quartier populaire de
Lille, l’architecte Sophie Delhay a réalisé, pour le bailleur
social SIA Habitat, 53 logements collectifs agrémentés de parties
communes en faveur de nouvelles formes de voisinage.
Buanderie
collective, terrasse commune, jardin accessible à tous… Autant
d’espaces collectifs qui donnent une autre dimension à ces
résidences d’un nouveau genre. Avec des prix similaires à ceux du
marché conventionnel, les immeubles riches en espaces partagés
essaiment un peu partout en France. «Chaque étage a un espace
partagé de 50m2, qui peut se transformer en marché, braderie, bal,
mais aussi devenir un lieu d’accueil pour des manifestations
culturelles», explique l’architecte Sophie Delhay.
Pour
elle, repenser l’habitat s’impose: «Grâce au système de
coursives, l’immeuble est propice aux rencontres. Il faut aller
plus loin que la simple cohabitation.»
Les promoteurs immobiliers semblent avoir emboîté le pas à un mouvement sociétal qui prône des valeurs dans l’air du temps comme le partage, le mieux vivre ensemble et la préservation de l’environnement.
Les promoteurs immobiliers semblent avoir emboîté le pas à un mouvement sociétal qui prône des valeurs dans l’air du temps comme le partage, le mieux vivre ensemble et la préservation de l’environnement.
«En
répondant aux nouvelles attentes, où les besoins sont mutualisés,
les promoteurs doivent dépasser leur rôle classique en proposant
des services supplémentaires », note Paul Jarquin, président de
REI, société de promotion immobilière, basée à Montreuil. Et
d’ajouter : «On aimerait développer l’autopartage avec des
parkings électriques et le covoiturage.»
De
son côté, la résidence Unik, sur l’île de Nantes, s’inscrit
dans une démarche de mixité urbaine en mêlant commerces, bureaux
et logements. Le stationnement, par exemple, est mutualisé avec un
paiement au forfait.
La
noblesse de ces initiatives ne doit pas faire oublier les enjeux
autour des coûts d’entretien et de gestion. Si la mutualisation du
parking peut se faire par abonnement, en sera-t-il de même de
l’ensemble des services offerts par ces «petits villages dans la
ville»?
Certains
promoteurs soulignent que les charges seront réparties et diluées
pour l’ensemble des copropriétaires. D’autres promoteurs, restés
propriétaires, assurent que les coûts leur reviendront. Pour
l’heure, les formules se cherchent.
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