«
ON NE NAÎT PAS FEMME, ON LE DEVIENT. » SIMONE DE BEAUVOIR
Quoi
?
Cette
phrase devenue emblématique a opéré une véritable révolution
dans la pensée de l’époque : les différences entre hommes et
femmes ne seraient pas biologiques mais culturelles, et résulteraient
d’un apprentissage tout au long de la vie.
Ce
n’est pas : une injonction faite aux femmes, à qui l’on
demanderait de passer par un long apprentissage pour répondre à
l’idéal féminin…
C’est
: la première fois que l’on distingue le fait d’être une
femelle de celui d’être une femme. C’est seulement à partir des
années 70 que l’on désignera cette différence avec les termes «
sexe » et « genre ».
Qui
?
Simone
de Beauvoir a exposé ses engagements pour la condition féminine
dans le Deuxième Sexe en 1949, qui a fait l’effet d’un véritable
pavé dans la mare !
Sa
relation iconique avec Sartre et leurs « amours contingents »
illustre parfaitement l’ovni que qu’elle représentait pour
l’époque, chacun d’eux s’autorisant à avoir des amants à
côté de leur relation. Aussi, dans son souci d’indépendance,
elle refusera d’avoir des enfants, associant maternité et
soumission.
Rappelons
que les femmes n’ont eu le droit de vote qu’en 1944, tout en
étant soupçonnées de voter comme leur curé… Aussi, les messages
véhiculés par Simone n’ont pas manqué d’outrer les
intellectuels de l’époque !
Pourquoi
?
Parce
qu’à partir d’une liste pour montrer ce qui diffère entre les
hommes et les femmes (vêtements, visage, corps, sourire, démarches,
intérêts, occupations), elle constate qu’être une femme ce n’est
pas seulement du biologique, il y a d’autres éléments à prendre
en compte.
Pour
elle, ces différences remontent à la nuit des temps, où les hommes
ont profité de leur force physique pour soumettre les femmes,
fragilisées par le fait de porter des enfants.
Comment
?
Il
y a des choses qui sont attendues de la part de chaque sexe et par le
geste, par des réflexes, des sentiments et des visions du monde,
nous intégrons ces traits sans nous en rendre compte. L’éducation
joue un rôle fondamental dans la construction d’une personnalité
féminine ou masculine. Simone nous a alerté sur le sujet dès les
années 40, mais cela reste particulièrement d’actualité !
Il
suffit de regarder les catalogues de jouets : une fille sera incitée
à être calme, à jouer à la poupée et à faire des loisirs
créatifs, tandis qu’un garçon sera au contraire encouragé à
être aventurier et intrépide, à travers des jeux où il est un
super héros.
Ne
tombons pas non plus dans la paranoïa, ces injonctions sont
totalement inconscientes ! Acheter des vêtements roses à une petite
fille ne fait pas de vous un monstre de sexisme.
Ce
qui donne…
Tout
au long de notre vie, la société nous forme et nous fait devenir
des hommes et des femmes.
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