Un péripatéticien à l’Elysée, à quand une péripatéticienne ?
Hier,
face
aux caméras d’une télévision publique, le président Macron, en
compagnie d’un journaliste le questionnant avec suavité, déambula
dans l’Elysée. Un de nos camarades correcteurs du Monde.fr publia
alors ce touit :
Si
quelques lectrices et lecteurs du touit usèrent d’une icône
souriante en guise de réaction, d’autres prirent fort mal ce
« péripatéticien » qui leur renvoyait inexorablement
l’image d’une prostituée arpentant le pavé. Imaginez, fit
remarquer l’un d’eux, qu’il s’agisse d’une présidente…
Mais tout allait bien, finalement, puisque pas de présidente, ouf !
donc
pourquoi s’énerver ?
Certains
firent jouer, dans les remarques, le fait que nous savions fort bien,
en utilisant ce terme, qu’il allait choquer. Ce qui n’est pas
(encore) interdit, nous semble-t-il ; et son usage permettait de
partager ou de rappeler le sens qu’eut ce mot : celui qui parle,
enseigne (en l’occurrence : Aristote) en marchant.
D’ailleurs,
quel plaisir de deviser tout en se promenant non pas sous les ors
élyséens, mais… au bord de l’eau, au fil des rues.
Remarquons
que jamais, au grand jamais, si l’on parle d’un péripatéticien,
l’idée ne viendrait qu’il s’agit d’un mâle vendant ses
charmes. Mais d’une péripatéticienne, pensera-t-on qu’il s’agit
d’une
prof'' de philo' emmenant ses élèves disserter à petits pas dans les
allées du bois de Vincennes ?
Qu'en pense la comédienne Catherine Arditi?
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