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mardi 22 septembre 2015

Migrants

Voici l'article étudié en classe suivi d'un dessin de ZEP sur le drame des migrants.

Migrants : l’Europe des égoïsmes nationaux

LE MONDE | 15.09.2015. Editorial du Monde. 

Il n’y aura pas de politique commune de l’Union européenne (UE) à l’égard des réfugiés fuyant les guerres de la banlieue sud de l’Europe – de la Syrie à l’Irak. Face à une tragédie humanitaire à ses marches, l’UE est incapable d’action collective. Ses vingt-huit membres ne peuvent se mettre d’accord sur les quelques opérations de solidarité et de bon sens proposées par le président de la Commission, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Au terme d’échanges peu aimables, le front du refus d’Europe centrale et orientale a empêché un accord en bonne et due forme qui aurait ressemblé à une réponse collective de l’Europe. Pas question pour ces pays-là d’accepter le principe d’une répartition, même décidée ensemble, des réfugiés – peu importe le nombre, c’est affaire de souveraineté. Si l’on avait été jusqu’au vote, sans doute y aurait-il eu une majorité qualifiée pour adopter le plan Juncker, mais on n’a pas voulu prendre le risque d’afficher ainsi la division de l’UE. L’Allemagne a dit, mardi matin, qu’elle se résignait mal à cet échec : elle menace les récalcitrants de sanctions financières. Elle a raison.

Laissons de côté le fait que l’attitude des obstructionnistes est peu conforme aux valeurs fondatrices de l’UE : après tout, l’immigration ne fait pas partie, ou seulement très peu, des compétences communautaires. Evitons les leçons de morale qui, venant du monde politico-médiatique, ont peu de chance de convaincre les Etats réfractaires – la Hongrie, la Slovaquie, la Tchéquie, la Roumanie, par exemple – et encore moins des opinions publiques dont les hésitations, légitimes, sont exploitées par des partis sans scrupule à d’uniques fins électorales. Tout cela serait contre-productif. De même peut-on comprendre que nombre de pays membres des accords de Schengen, qui instaurent la libre circulation de leurs ressortissants au sein de l’UE, aient provisoirement rétabli des contrôles aux frontières face à un afflux massif et soudain de réfugiés.

Mais il faut bien, pour autant, tirer une conclusion politique de cet échec des Européens à décider ensemble d’un minimum d’action collective face aux drames des réfugiés. Il n’est pas seulement le symbole d’une Europe qui se referme face aux malheurs de l’époque, une Europe qui entend ignorer la tragédie qui frappe à ses portes. C’est le sens de l’Union européenne qui est remis en question. Elle prétend avoir une politique extérieure commune, défendre des valeurs universelles, afficher l’exemplarité de ses démocraties, en somme être autre chose qu’une simple zone de libre-échange.

A ce premier grand test, elle répond par son absence. Elle réagit comme une association d’Etats liés par un accord de marché unique et pas grand-chose d’autre. C’est une régression par rapport à ses ambitions originelles. C’est aussi un aveu d’impotence collective dangereuse. Les guerres du Proche-Orient ne vont pas s’apaiser de sitôt. Même si l’Europe décide d’être relativement indifférente au sort des familles qui fuient la guerre et les persécutions les plus atroces, elle n’échappera pas aux effets déstabilisateurs du chaos proche-oriental. Du seul point de vue de la défense de ses intérêts, elle doit agir collectivement. C’eût été bien de commencer par les réfugiés.


Voici un lien vers un dessin engagé de Zep, le père de Titeuf sur le thème des réfugiés.


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